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ANDESTRIA
Letto Landberg
22 ans
Occupation | Etudiant en droit (4ème année) le jour, trafiquant la nuit.
Parent divinité et capacité spéciale | Fils de Séléné, déesse de la pleine lune.
Letto a la capacité d’absorber la douleur d’autrui, cette dernière se répand dans son corps jusqu’à couvrir sa peau d’une fine pellicule, sombre comme la nuit et semblable à du goudron. Il peut autant choisir de conserver cette douleur que la transmettre.

« La lune est le rêve du soleil ».
Letto, lui, ne rêve pas. Il songe. Songe à ce qu’il était, ce qu’il est et ce qu’il sera.
Séléné, déesse de la pleine lune, astre brillant, a pourtant donné naissance à un fils à deux facettes. Face au Soleil, il ne peut que mentir. Citoyen parfait, au sourire charmant. Il est intriguant, élégant. Mais sous ses vêtements, tout son corps est froid.
Et son cœur qui bat, si lentement, si faiblement. Par ce qu'il n'est qu'un reflet.
Sous la Lune, sa véritable nature. Enfant de la nuit, c'est dans l'obscurité qu'il resplendit. Cherche le danger, rejette la passivité. Chasseur et chassé, il veut juste être détesté. Par ce qu'il a toujours cette envie, de tout contrôlé. Tout dévorer.

Et tout est sombre autour de lui.
Incomplet. Pourtant entier. Il se complet dans le reflet de l’eau, noyant ses peurs et ses chagrins, ses envies et ses désirs, derrière une impassibilité qui lui est propre.
Sa colère à « lui », il la rejette par des airs froids, dédaigneux.
« Mais la vérité, c’est qu’il ne ressentait rien, hormis cette envie vorace, de dévorer la lumière. Dévorer le soleil. Détruire, quitte à se détruire lui même ».

Et tout est froid, autour de lui.
Glacé. Par ce qu’il ne veut pas parler, à peine chuchoter.
Il peut seulement contempler, observer, analyser, canaliser.
Impassible, il observe le monde s’étioler autour de lui, dans cette surprenante danse qu’est la vie. Ses pas sont mesurés, étudiés. Tout semble planifiés. Par ce qu’il est incapable de rêver. Rêver sous les étoiles, rêver sous l’astre brillant.
Impénétrable et inaccessible. Il semble pouvoir tout contrôler.
Autour de lui, il tisse sa toile. Toile de mélancolie. D’ennui.

Et tout n’est plus rien.
Letto ne brille pas, ni n’irradie. Nul symphonie sous ses pas, car avec lui sonne le glas.
C’est un astre mourant, éteint pour l’éternité. Une coquille vide, qui déambule dans les rues. Il n’a de vrai que votre reflet, dans ses yeux sombres, puits sans fonds.
Ce n’est pas être calme, que de ne rien ressentir. Alors, Letto n’est pas calme.
Il est seulement mourant, dans un corps pourtant parfaitement sain.
C’est un usurpateur, à la recherche de ce qu’il ne pourra jamais atteindre.
Vivre. Vivre. Vivre ! Ressentir…Quelque chose… Ou détruire, qu’il ne reste plus rien.

Si la Lune est bien le rêve du Soleil, qu’est donc le Soleil pour la Lune ?
« Il » irradie, resplendit, brûle tout sur son passage.
Mais la Lune n'est rien sans le soleil. C'est grâce à lui qu'il vit.
C'est à cause de lui qu'il vit.
C’était douloureux, d’être près de lui. C’était douloureux de n’être que son ombre.
C’est encore plus douloureux de n’être aujourd’hui plus que l’ombre de soi-même.
Mais c’est de cette douleur qu'ait naît sa force.
Feu contre glace, jour contre nuit. Vie et mort. Helios et Séléné.
Et ils se détestent autant qu’ils s’aiment, et ils s’aiment autant qu’ils se détestent.

Face à cette rivalité perpétuelle, Eos, le dernier de la portée.
Unit par un lien tissé depuis l’éternité. Liés par la destinée. Mieux, par les divinités.
Mais quel dommage, oui, quel dommage, qu’il ne soit en vérité, que le réceptacle de sentiments qui ne lui était pas destiné. Par ce qu’Eos n’est pas Helios.

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