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Cléophée (kortnev)

21 ans

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« - Un événement majeur verra le jour dans quelques années, je le vois. Mais au jour d’aujourd’hui tu n’es qu’une ombre, l’ombre de toi-même, un bout d’herbe facilement arrachable. Tout le monde t’a oublié, tout le monde... Sauf moi. Prouves-leurs et prouves-moi que tu es de ma chair et de mon sang, prouves-leurs que tu es là et que tu existes encore. Prouves-leurs qu’ils ont eu tort de te sous-estimer en t’oubliant de la sorte. Je ne reviendrais plus te voir à partir d’aujourd’hui jusqu’à ce que tu fasses tes preuves au moment venu. »


Une larme silencieuse roula sur la joue de la jeune fille, vite asséchée d’une main rageuse. Plus elle fixait cette nuit étoilée, plus le besoin de liberté se faisait ressentir au plus profond d’elle. Puis une main vint se poser sur son épaule, la faisant sursauter.


« - Cléophée ? Que fais-tu devant cette fenêtre ? Si tu refais une fugue ce ne sera pas que des paires de claques que tu auras de la part de nos surveillantes. Tu sais comment est la directrice quand on récidive… »


Rapidement la chaleur sur son épaule disparue et le garçon de son âge reparti sans demander son reste en ne voyant aucune réaction de sa part, ne voulant pas plus en savoir sur ses pensées ou peut-être, plutôt, ne pas être impliqué dans une nouvelle histoire de fugue qui lui avait déjà coûté bien chère. Le lendemain les surveillantes découvrirent le lit de Cléophée vide et froid avec, à l’intérieur, une amulette blanche réduite en mille morceaux.

Que fait-elle ? A vécue 1 an (de 16 ans à 17 ans) dans la rue avant d’être enrôlé dans un gang mafieux, puis elle décide d’enfin prendre ses distances avec celui-ci à l’âge de 19 ans, soit 2 ans après (elle en garde des cicatrices, que ce soit psychologiquement ou physiquement). De 19 ans jusqu’à aujourd’hui elle devient une voleuse professionnelle en s’aidant de son physique pour amadouer les jeunes riches qui se baladent dans les ruelles, s’aidant grandement aussi de sa capacité.

Géniteurs : Maternel : Eris. Paternel : Dolos.

Capacité de ralentir le temps, généralement les personnes de son espèce confonde cela avec de la téléportation pure et dure.

Caractère : Elle a deux masques, d’un côté Cléophée peut être très indulgente et compatissante mais de l’autre elle peut tout aussi bien être rude et perfide. Tout dépend de la personne en face d’elle ou de l’objectif qu’elle vise. Elle a dû mal à accorder sa confiance facilement, elle vous suspectera toujours de quelque chose lorsque vous irait vers elle. Son plus gros défaut est, sans contestation, qu’elle est trop sûre d’elle par moment. Sa plus grande qualité est que, généralement, elle arrive à s’échapper de la merde où elle s’était empêtré, ce qui fait un bon match-up entre son défaut et sa qualité.

Autres : Malgré le fait qu’elle est détruite l’amulette que lui avait offert son géniteur à sa naissance, ce n’est pas pour autant qu’elle le déteste. Son geste équivalait plus un cri qui scandait « je n’ai plus besoin de toi à partir de maintenant, regarde ! ». Aucun tatouage ne figure sur son corps, à la place on peut y retrouver des cicatrices vers le ventre essentiellement, ou vers ses épaules / bras.

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« - {…} Et le jour où Eris enfanta, même si ce n’était ni la première et encore moins la dernière fois, elle compléta à merveille son statut de Déesse de la Discorde : Des querelles agitèrent l’Olympe et les profondeurs du Tartare. Tout le monde savait que, de la chaire et des entrailles d’Eris, rien n’advenait de bon. Néanmoins avant ce jour, les pères des premiers enfants étaient humains ; de ce fait les enfants d’Eris avaient toujours la possibilité d’être « meilleurs », moins malfaisant que pouvait l’être leur mère et, surtout, ils n’étaient que des demi-dieux. Mais ce jour-là… Toutes les divinités surent par un murmure inconnu que le père de CET enfant n’était autre que Dolos, Dieu de la Tromperie et de la Ruse. Tous scandèrent, hurlèrent que l’enfant ne pouvait être que belliqueux et qu’il valait mieux mettre fin à ses jours pour éviter une autre catastrophe à cause d’Eris, cette Déesse qui créait en grande partie les maux de la Terre par ses enfants, comme l’Anarchie et le Désastre, les Querelles ou encore les Meurtres. Cela créa une division encore plus profonde entre le Tartare et l’Olympe, les profondeurs de la Terre et le Ciel, Hadès et Zeus. Seul Poséidon, Dieu de la Mer, resta calme, regardant la suite des événements sans faire mine d’interférer. Lui ne voyait qu’un poupon qui n’était pas encore apte à faire ses propres choix et que l’on considérait déjà comme belliqueux ce qui, dans un certain sens, l’affligea de voir tant de bêtises de la part des autres Dieux.
Néanmoins les divinités qui voulaient la mort du bébé n’eurent pas satisfaction, Zeus n’oubliant pas qu’Eris l’avait épaulé dans le passé par ses paroles, aidant ses guerriers à se surpasser dans des batailles qu’ils auraient dû perdre. De ce fait les autres Dieux et Déesses se turent à l’annonce du choix de Zeus, courbant l’échine devant son autorité. La seule obligation dont Eris et Dolos durent se plier était de ne plus engendrer d’enfants ensemble et de laisser celui-là à Zeus, qui le descendrait lui-même sur Terre. Et en même temps, pour la première fois de l’Histoire, Zeus décida d’enlever à un bébé son statut de Dieu, extirpant le côté de sa mère et le réduisant en demi dieu, ce qui satisfaisait dans un certain sens les autres divinités. En somme le changement radical pour ce nouveau-né était que Zeus lui avait enlevé son immortalité qui lui était dû et certains de ses pouvoirs mais, à part cela, ni son caractère et ni son apparence ne changerait dans le futur. Son seul malheur fût qu’il soit réduit à n’être qu’un demi dieu alors que son statut aurait dû être bien au-dessus de cela. On ne sût jamais ce qu’en pensa réellement Eris et Dolos de ce choix. On ne retînt que l’indifférence d’Eris qui, dès qu’elle enfanta, laissa celui-ci aux mains de Zeus. Quant à Dolos on retînt surtout son petit sourire en coin comme s’il arrivait à déchiffrer ce qu’allait être son enfant. Il lui laissa une amulette blanche qu’il avait lui-même confectionné, avec pour gravure son prénom, qu’il cacha soigneusement dans les draps blancs dont été enveloppés le bébé. On ne découvrit que bien plus tard que cet enfant était une fille nommée Cléophée, prénom attribué à sa naissance par Dolos et qui avait aussi été choisi par les mortels grâce à l’amulette qu’il lui avait laissée. », l’homme qui parlait referma lentement le livre, une lueur malicieuse au fond de ses yeux tout en observant la jeune fille qu’il avait en face de lui. Celle-ci n’était âgé que de 16 ans pourtant on pouvait deviner grâce à son regard et à sa gestuelle une vivacité et une intelligence hors du commun qu’une adolescente ne devrait pas avoir à cet âge-là. Il releva le visage encore adolescent de la fille, gravant en mémoire ses yeux extraordinairement bleutés et ses cheveux couleurs neiges, tout en caressant sa joue affectueusement. Il s’approcha d’elle, lui murmurant quelques mots avant de se relever et de partir sans se retourner. La jeune fille resta longuement silencieuse et immobile avant de finalement se relever de son lit où elle s’était installée, s’accoudant nonchalamment vers la fenêtre de son orphelinat où elle pouvait contempler une nuit étoilée. Elle se remémora les paroles qu’il lui avait dit.

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