moeni
Âge |
23 ans.
Cursus |
Lettres.
Nationalité |
Nationalité allemande. Elle a des origines mexicaines, espagnoles et égyptiennes.
Nele Moreno
Juan, vénérable Monsieur Moreno ! Workaholique, jamais à la maison, toujours en voyage ; plein aux as, heureusement. Il envoyait des cadeaux quand il ratait Noël ou un anniversaire, et puis il appelait quand l’une de ses filles gagnait un truc ou bien pour partager une de ses « fameuses » découvertes. Personne ne comprenait jamais ce qu’il expliquait et pourquoi ça l’excitait autant, mais tout le monde l’encourageait fort.
Une mère pas comme les autres. Shani, elle s’appelle ! Ancienne cheerleader, tempérament flamboyant, attitude décontractée et esprit libre. Toujours en train d’organiser un truc, une fête ou une rencontre. Du genre à se faire détester par la moitié des femmes du quartier pour son sex-appeal ; elle fait pas du tout son âge. Les notes, elle s’en fout un peu, elle veut surtout que ses filles fassent la fête, sortent avec de beaux garçons et s’habillent bien pour l’école.
L’aînée Mandisa. Reine du bal chaque année, petit ami canon, groupe d’amis populaires, fringues super cool et admirée de tous. Il n’y avait pas de soirées sans elle, son téléphone sonnait sans arrêt ; elle n’avait jamais de bons résultats scolaires, mais les profs l’adoraient. Un paradoxe fascinant ! Le pire, c’était sa gentillesse, sa bienveillance ; cette générosité qui, pour la cadette, demeurait une énigme. Dommage, Nele, elle aurait bien voulu coller une raison valable sur son éternelle jalousie.
Elle ferait tout pour lui ressembler, Nele, être un petit ange, comme sa sœur. Avoir pleins d’amis, s’entendre avec tout le monde, être complice avec leur mère et s’attirer les bonnes grâces de tout le monde sans même lever le petit doigt.
Nele, elle était modérée, sans excentricité. Attentive, un tout petit peu trop calme, cependant. Excellent parcours scolaire, jeune et pourtant autonome ; Nele, elle étudiait sans relâche. Ce n’était pas une passion pour elle, mais elle n’avait que ça. Quand elle excellait, elle pouvait sentir un peu de fierté dans le regard de ses profs ou dans celui de ses parents. Pendant quelques heures, elle émergeait brièvement, les pairs l'enviaient un peu, ça lui donnait l’impression d’avoir de l’importance. Alors elle s’est pliée en quatre pour prolonger ses instants de gloire et a finalement rejoint l’université de Sekang.
— she’s a mermaid, but a messy one —
Tendre, douce comme une fleur. Nele c’est la tendresse, la douceur, un petit miel, une moutarde (pourquoi pas ?) ; mais aussi de la maladresse, du désordre, un océan de livres dans ses mains frêles en sortant de la bibliothèque, elle qui se démerde pour tous les porter jusqu’à sa chambre et des chutes bien comiques.
Nele, c’est celle qui veut faire plaisir. Mais pas qu’à toi, non, à tout le monde à la fois. Soutien pour cet étudiant à la traîne, remplaçante dans le café auquel celle-ci travaille, assistante pour ce gars qui s’est fracturé un bras et qui se retrouve à l’hosto, marraine pour le fils du cousin de l’amie du père de qui c’est déjà ? Elle se perd dans ses propres agendas, elle s’embrouille. Il y a toujours un stylo ou une fiche de note qu’elle ne retrouve pas et qu’elle se met à chercher pour créer encore plus de désordre. Mince ! Il était dans ses cheveux, le stylo. Mais elle ne se résigne pas, Nele, elle aime aider.
Elle Doit Aimer Aider !
Comment pourrait-elle devenir un petit ange, sinon ?
Oui Nele, elle est douce, elle est tendre, mais elle apprécie les promenades nocturnes et tout ce qui va avec. Elle se faufile dans les boîtes de nuit, séduit, déçoit, craque pour d’autres, et disparaît bien vite. Pourtant, dans ses yeux, une naïveté sincère, une candeur qui se reflète. Ses petits jeux, bien que coquets, ne trahissent aucune ruse experte.
Elle tombe sous le charme avec la facilité d'une plume portée par le vent, elle goûte aux délices des coups de foudre, mais souvent sans en percevoir la profondeur.
Ah, le doux mirage des nouveaux amours, une sucrerie enchanteresse que Nele dévore avidement.
Au creux de son être, un vide indéfinissable persiste. Un néant qu’elle tente d’apaiser, mais c’est comme chercher à remplir un puits sans fond. Alors elle embrasse l'éphémère. Chaque nouvel amour, chaque nouveau coup de foudre, chaque nouvelle émotion, lui donne l’impression de combler le gouffre qui s'ouvre en elle.
L'excitation du début devient le remède. Le tourbillon des sentiments naissants, la danse enivrante de la découverte, voilà ce qui la captive, ce qui emplit l'espace vacant en elle, du moins temporairement.
Comme le sucre laisse un goût éphémère sur les lèvres, les flambées d'émotions s'évanouissent rapidement, pour ensuite la laisser confrontée à la réalité. Et puis ça tourne en boucle. Elle qui va encore à la recherche constante de cette saveur sucrée, et cette dernière qui s'échappe inlassablement. C’est une quête infinie.
Nele, toujours vêtue d'obsidienne, drapée de mystère. Quand elle parle avec son assurance feinte, distillant des connaissances ésotériques, il semble que l'aura qui l'entoure s’épaissit…
Une alchimiste des sentiments, dira-t-on. Des talismans, des aphrodisiaques, des « amortansia » — des noms enchanteurs pour des breuvages qui se révèlent plus placebo que philtres véritables, des potions d'amour dont l'efficacité relève davantage du charme que de la magie. Elle n’est pas bien mystique Nele, elle se nourrit juste de faux espoirs. Elle ment, façonne des rêves éphémères, des promesses envoûtantes pour ceux qui se laissent capturer par l'illusion. Ses potions « magiques » ne garantissent pas le succès des affaires de cœur, mais elles offrent l’illusion d’un sort pour faire croire en une chance amoureuse.
Elle se révèle égoïste, jalouse, un peu copycat sur les bords. Ses complexes la hantent constamment, elle voit chez l’autre tout ce qu'elle croit ne pas posséder et ça l’épuise. Parfois, il y a des idées qui flottent comme des ombres dans son esprit, de bien mauvaises idées. Trahir, mentir, voler… Ce n’est pas l’envie qui lui manque Nele, non. Ce qu’elle n’a pas, elle, c'est le cran.
Oui, Nele, c’est une grosse lâche.
Elle ne pourrait jamais assumer pleinement ses erreurs et choisirait plutôt de les rejeter sur d’autres, de tisser des excuses fragiles pour masquer sa culpabilité. Elle refuserait d'accepter le fait qu'elle ne soit pas l’ange qu’elle rêve d’être.
Nele, c’est une âme en quête d’innocence, mais elle n’en a pas. Elle aura beau essayer de refouler ses démons, ils trouveront toujours un moyen de se manifester et de lui faire croire que c’était pour la bonne cause.