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solaire

[Layla Carys Yasmine Habib. C’est long, trois prénoms comme tous tes frères et soeurs. Mais tu crois bien que tes parents auraient préféré t’en donner qu’un seul. Layla, juste Layla, ça aurait été tellement plus rapide. Layla, la nuit, même dans ton nom on t’oppose à elle, pas de lumière ou de brillance, tout disparaît et s’assombrit avec toi. Pourtant t’as désespérément cherché à t’attirer leur amour, Carys. Et t’as voulu la couvrir, la cacher, la remplacer comme une plante grimpante sur un mur, Yasmine. Termine donc ce beau tableau avec le nom de famille de maman ; Habib.]

Âge
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22 ans, né un premier août prématurément, quelques minutes après l’autre. Les minutes qui ont décidé de qui serait en haut de la pyramide, et de qui serait en bas. La première à naître, la plus grosse dans le ventre de maman, celle qui avait envahi la place qui était tienne, qui s’est mieux développée en entrant dans ton espace. Et tout de suite après ta naissance, t’étais déjà mise au second plan. Tout le monde ne regardait que Nour l’éblouissante, papy était fier d’elle et mamie pleurait de joie,  la première fille, quand toi tu faisais de la détresse respiratoire. --- T’es lion comme elle, et ton signe lunaire est également lion, comme elle. Mais ton ascendant est différent, quelques minutes suffisent ; le tiens est poisson.


Cursus |

Tu étudies les langues appliquées au commerce et aux relations internationales, t’es chez les Polymnie. Tu parles couramment anglais, arabe, allemand, français & coréen, tu bafouilles quelques mots en italien, en russe et en chinois --- Apprendre tout plein de langues ça te semblait simple en fait, parce-que t’aime bien communiquer. Et que tu voulais prouver que t’étais meilleure que Nour quelque part ; toi tu pouvais bien dire à papa “je sais parler anglais et arabe”, c’était pas grand chose. Tout le monde chez toi parle anglais et arabe. Alors toi, Layla, il te reste uniquement les miettes que laisse la déferlante Nour derrière son passage. Et Nour, elle parle que anglais & arabe. Mais est-ce que c’est pas extrêmement superficiel d’avoir uniquement choisi cette voie pour la battre quelque part ? ((vilaine.))
 

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Nationalité |

Comme tous les Habib, t’as la double nationalité Britannique (de part ton père, duc du Pays de Galles) et Égyptienne (de part ta mère, grande actrice égyptienne). T’as passé tes premières années dans le sud du Pays de Galles entourée de tous tes frères et sœurs que tu aimais tant sans forcément le montrer (et Nour). Mais à cause d’une connerie, la connerie de trop, la fatigue grandissante de ta famille, tes engueulades permanentes avec tout le monde, t’as passé tes années lycée chez ta tante à New York. T’as jamais été très proche de tes origines, Layla. Parce-que partout où t’allais, t’avais l’impression d’être de trop.

Layla Carys Yasmine Habib

Caractère |

 Obstinée - Envieuse - Parle trop vite - Dans le jugement - Superficielle - Bavarde - Tenace - Intéressée - Exigeante - Matérialiste - Jalouse - Bossy - Effrontée - Désabusée - Beaucoup trop sensible - Aggressive - Confiante -

-- ’Mais quelle connasse!’, t'entends ça souvent. Et ça te dérange même plus, ça te fait sourire. L’attention des autres, même mauvaise, ça reste de l’attention.

--- T’essayes de pas le montrer, mais tout t’atteint trop, chaque émotion est un raz de marée, se décuple et tu ne peux pas le cacher // Si vite, tu deviens tropsusceptible, trop aggressive, trop jalouse, trop émue - trop, trop, trop, tout le temps. ’Hystérique’, qu’il disait, papy. Si t’avais vu un professionnel, il aurait surement dit ’hypersensible’. Mais tu restes sur les mots que ce vieux crouton balançait quand tu chialais et tu hurlais dans le salon, parce-que Nour raflait encore toutes les louanges ; “Mais quelle putain d’hystéro, celle-là !”.

Comme ton grand frère et ta soeur jumelle, tu fais partie de la famille Habib. La noblesse galloise, rien que ça. Sauf que toi, t’es un peu le vilain petit canard. T’es né en même temps que Nour, Nour la brillante, Nour le soleil, Nour qui est si parfaite, Nour qui n’a jamais déçu personne.
Alors tu peux plus la voir, vilaine jalouse que t’es. Nour tu veux qu’elle se rate, Nour tu veux qu’elle perde, même si elle est dans ton équipe. Parce-que tu veux briller aussi.

T’as passé ton enfance à être une vraie peste avec tout le monde, surtout avec Nour. Mais elle était toujours défendue par papa, surtout par papy ; et elle restait totalement indifférente.
Et quand tu n’étais pas une peste avec elle, tu faisais de ton mieux pour attirer leur attention. Tu voulais que tes parents te regardent comme elle. Tu cherchais leur amour, gauchement parfois, désespérément toujours. Tu essayais d’être meilleure qu’elle, de mieux réciter tes poèmes, de faire tes devoirs plus vite, d’avoir une meilleure prononciation en arabe. Mais elle était toujours au dessus. Toujours. Alors tu la rabaissais verbalement, violemment, pas très habilement.
C’est pas comme si tu pouvais briser votre lien, vu qu’il n’existait pas.

Des fois tu te demandes si c’est pas toi qui a merdé, est-ce que si t’avais fait comme Nour, joué la petite princesse parfaite, si t’avais été gentille, patiente, est-ce qu’ils t’auraient vus comme elle ?
Des fois tu te demandes, si t’avais été née la première, est-ce que tout aurait été différent? Si Nour c’était toi, si Layla c’était elle, mais vos personnalités inchangées -- comment ça se serait passé ?

Puis t’as abandonné à un moment. Vers la fin du collège, t’as laissé tomber l’idée d’attirer leur attention, de voir leurs yeux souriants, rieurs, comme quand ils regardaient les autres.
T’as déconné, t’as dérapé, t'enchainais les soirées alcoolisées totalement inadaptées pour ton âge, ça a finir par se savoir, par faire la une des tabloïds britanniques.

Oh oui, ils te regardaient enfin ; mais t’étais rien de plus qu’une disgrâce.
((n’était-ce pas mieux d’être invisible ?))

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Ils t’ont envoyé à New-York pour que t’y fasse ton lycée, loin de tout, et ton lien inexistant avec Nour avait fini par s’étendre à tes autres frères et sœurs. T’en avait l’impression en tout cas. Que tout était cassé.
Qu'il n'y avait plus rien.

Une entré à Sekang apparue comme une évidence, mais ce que tu savais pas, c’est que certains de tes frères et sœurs y allaient également.
T'es pas sûre d’avoir ressenti quoi que ce soit en croisant le regard d’Ammon à la bibliothèque.
Oh mais Layla, tu te souviens *parfaitement* de la rage qui s’est propagée dans ton corps en voyant le visage souriant de Nour. Évidemment qu’elle allait être là.

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